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Vivre aux USA

Après avoir terminé nos études, nous avons décidé avec Alexis, mon copain de l’époque et aujourd’hui mon époux, de partir vivre aux USA pour notre première expérience professionnelle. Nous avons vécu un an à New York et avons ensuite pris la décision de revenir en Belgique. En revenant, nous savions que nous voulions repartir à nouveau et il y a un peu plus d’un an, nous avons déménagé afin de vivre une nouvelle expérience, à Los Angeles en Californie. Si vous aussi vous souhaitez vivre cette superbe expérience que je recommande à tous, voici quelques conseils sur l’expatriation aux Etats-Unis basés sur mes deux expériences.

De quoi avez-vous besoin pour vous préparer à vivre aux USA

Pour préparer votre aventure afin de vivre aux USA, voici ce dont vous aurez besoin (ou pas):

Je vous explique à chaque fois pourquoi ci-dessous.

La chance – Non

Lorsque nous sommes partis vivre à New York et lorsque nous sommes repartis vivre à Los Angeles, la plupart des gens qui nous entourent nous ont dit “vous avez de la chance”. Je peux vous assurez que l’expatriation n’a rien à voir avec la chance. Il vous faudra par contre beaucoup de volonté et persévérance. C’est une bonne nouvelle puisque la chance est incontrôlable contrairement à la motivation qui ne dépendra que de vous!

Les grands moyens financiers – Non

Contrairement aux idées reçues, l’argent ne sera pas non plus une contrainte sauf si vous avez de hautes exigences. Lorsque nous sommes partis vivre à New York, comme je vous l’ai dit, nous sortions de nos études et nous n’avions pas d’argent! J’ai fait un job d’étudiant pendant l’été qui a suivi notre décision de partir afin de récolter de quoi payer le billet d’avion, les frais de visa (environ $2.000) et de quoi vivre pendant un mois en attendant de recevoir mon premier salaire.

Vivre aux USA et vivre a New York

Connaître l’anglais – Oui

Aller aux Etats-Unis pour apprendre l’anglais est une toute autre histoire que d’aller travailler et vivre aux USA. C’est un luxe que vous pouvez vous offrir (ou plutôt vos parents) via une seconde rhéto ou un stage d’été. L’option d’être au pair est aussi envisageable si vous souhaitez apprendre l’anglais tout en gagnant de quoi vivre là-bas.

Cependant, pour pouvoir travailler et vivre aux USA dans votre domaine en étant rémunéré, il vous faudra parler et comprendre l’anglais. Ne vous inquiétez pas si votre anglais n’est pas parfait, j’avais appris l’anglais en regardant Friends et je ne l’avais presque jamais parlé avant de débarquer à New York. Il faut simplement se lancer sans avoir peur de faire des erreurs et cela s’améliorera très vite!

Travailler aux USA – OUI

La partie la plus compliquée de cette expérience sera de trouver un emploi. Il est interdit aux Etats-Unis de venir sur le territoire en tant que touriste pour trouver un job car cela signifierait que vous avez l’intention d’immigrer sans en avoir l’autorisation. En d’autres mots, si vous cherchez un travail aux Etats-Unis, vous n’aurez d’autres solutions que de le faire depuis votre pays d’origine. Cependant, il se peut que lors d’un voyage pour le loisir, vous receviez des opportunités.

Avant de partir vivre à New York, j’avais envoyé environ 3.000 CV depuis la Belgique, j’avais reçu seulement quelques réponses positives, seulement deux interviews et une seule offre. Pour venir vivre à Los Angeles, j’ai préféré venir sur place et recevoir des opportunités. Cela s’est avéré être beaucoup plus efficace pour moi!

Quelques conseils pour la recherche d’un emploi aux Etats-Unis

Voici quelques conseils à retenir de mes deux expériences de recherche d’emploi sur le marché américain :

  • Lorsque vous répondez à une annonce, prenez le temps de vous renseigner sur l’entreprise pour laquelle vous postulez et d’adapter votre lettre de motivation en y indiquant les raisons pour laquelle cette entreprise vous plait
  • Mettez de côté votre diplôme obtenu avec grande distinction. Ce qui compte pour un employeur américain, ce sont vos compétences, qu’elles aient été obtenues au travers de vos études ou via une autre expérience. C’est donc vos compétences que vous devez mettre en avant.
  • Soyez prêt à vous adapter. Je suis architecte en Belgique mais obtenir la license et le titre d’architecte aux Etats-Unis demande de repasser une série de 7 examens et 3 années de stage supplémentaire. J’ai donc accepté le titre de “Drafter” (dessinatrice) qui a très vite été modifié en “Project Manager” lorsque j’ai fait mes preuves.

Astuce

 : Littéralement, ne vous sous-estimez pas. Dans votre lettre de motivation, vous serez invité à indiquer vos prétentions salariales. Faites vos calculs en tenant compte au coût de la vie de l’endroit où vous postulez, consultez les sites qui indiquent les salaires moyens pour ce poste et surtout ne diminuez pas ces montants sous prétexte que l’on vous offre une belle opportunité. Le salaire que vous demandez reflète vos compétences, le diminuer signifiera que vous valez moins et non pas que vous êtes reconnaissant pour l’opportunité aux yeux de l’employeur.

 

  • Sortez de votre mentalité européenne. Surtout oubliez l’auto-dérision et mettez vous en avant. Il faudra vous présenter sous votre meilleur jour, quitte à en faire trop!
  • Bien que ce soit tentant, ne prenez pas le premier travail venu sans réfléchir. Il est important de choisir un emploi qui vous épanouira. Essayez d’obtenir plusieurs offres afin de comparer. Gardez en tête que votre visa sera lié à votre emploi et que vous n’aurez pas l’occasion de changer de job comme vous pouvez le faire dans votre pays d’origine, il est donc essentiel de faire le bon choix pour avoir la meilleure expérience.
  • Négociez les conditions de votre contrat. Par exemple, aux Etats-Unis, vous n’aurez que 10 jours de congé. La première fois que je suis venue, j’ai découvert ces petits désavantages au fur et à mesure car j’étais tellement heureuse d’avoir décroché un contrat que je l’avais à peine lu. Lorsque je suis repartie à Los Angeles, j’ai mieux négocié avec mon employeur afin d’obtenir un vendredi sur deux de congé en adaptant mon temps de travail pour pouvoir voyager.

Un visa pour vivre aux USA – OUI

Si vous êtes chanceux, votre employeur vous proposera de s’occuper de votre visa pour vous mais c’est plutôt rare si vous n’êtes pas un développeur web.

Je n’ai de l’expérience qu’avec un seul visa, le J1 que j’ai obtenu une première fois pour vivre à New York pour une période de 12 mois (J1 Intern) et une seconde fois pour vivre à Los Angeles pour 18 mois (J1 Trainee. Il faut remplir certaines conditions pour obtenir ce visa :

  • avoir obtenu un job
  • détenir un diplôme universitaire
  • avoir un minimum $2.000 de fonds propres
  • Pour le J1 Trainee, avoir minimum une année d’expérience dans votre domaine dans votre pays d’origine ou 5 années d’expériences dans d’autres domaines

Ce visa est donc assez facile à obtenir en comparaison aux autres visas complexes, rares ou plus onéreux.

Vous allez devoir passer par un organisme sponsor pour l’obtenir, il en existe plusieurs. Personnellement, j’avais fait appel à Belcham la première fois pour vivre aux USA mais je n’étais pas satisfaite de leur travail et il demandait à l’employeur de payer un abonnement. J’ai fait appel à Cenet pour mon visa à Los Angeles et le service était excellent!

Le visa prend approximativement 4 à 6 semaines pour être obtenu en tenant compte du rendez-vous à l’ambassade et du délais pour obtenir votre visa de retour après l’interview. Il coûte environ $2.500, tout compris. Ce prix peut varier en fonction de l’organisme sponsor auquel vous faites appel.

Ce que je sais des autres visas :

B-1

  • il s’agit d’un visa de business temporaire : si vous souhaitez lancer votre business aux USA, vous pourrez commencer votre aventure avec ce visa
  • le visa est valable pour 6 mois, renouvelable jusqu’à 10 ans. Il est cependant difficile à renouveler sans être resté une longue période dans votre pays d’origine car vous devez prouver que vous ne cherchez pas à travailler sur le sol américain et que vous n’avez pas l’intention d’immigrer puisque ce visa ne vous autorise pas à le faire.
  • ce visa vous permet de venir aux Etats-Unis afin de rencontrer des clients potentiels, de faire une étude de marché pour le business que vous souhaitez implanter, de signer des contrats… il est donc idéal pour commencer les démarches de la création d’un business
  • le visa ne vous autorise pas à travailler, à facturer ou à percevoir un salaire sur le sol américain.
  • il est facile à obtenir, vous pouvez faire la demande en ligne sur le site de l’ambassade et vous l’obtiendrez après un rendez-vous à l’ambassade où vous devrez justifier cette demande il est est très peu cher (environ $200)

H-1B

  • il est valable pour 3 ans et renouvelable pour 3 ans
  • votre employeur doit le demander pour vous
  • vous ou votre employeur allez devoir faire appel à un avocat pour remplir les papiers de la demande de visa
  • il est par conséquent plus onéreux
  • le nombre de visa est limité par année, il s’obtient via une loterie

E-2

  • Il s’agit d’un visa d’investisseur, c’est donc le visa auquel vous allez aspirer si vous souhaitez créer votre entreprise
  • il est valable pour 5 ans et renouvelable ad vitam eternam pour 2 années supplémentaires vous allez devoir faire appel à un avocat spécialisé pour l’obtenir, celui-ci vous aidera à rassembler les documents nécessaires pour prouver que votre entreprise remplit les conditions nécessaires à l’obtention
  • comme son nom l’indique, vous allez devoir investir une certaine somme dans cette nouvelle société afin de pouvoir obtenir le visa via la location d’un bureau, l’engagement d’employés ou d’ouvriers, la création d’un site internet,… Cette somme varie en fonction des cas mais la moyenne est de $100.000 d’investissement pour pouvoir obtenir le visa.
  • c’est un visa réservé à certains pays repris sur un traité de commerce réalisé entre ces pays et les Etats-Unis

O-1

  • c’est un visa réservé notamment aux artistes considérés comme étant exceptionnel, je le connais car de nombreux amis architectes l’ont demandé et obtenu
  • il est valable pour 3 ans, renouvelable ad vitam eternam
  • il demande de prouver que vous êtes une personne exceptionnelle et de le montrer au travers d’un portfolio
  • vous ou votre employeur allez devoir faire appel à un avocat pour remplir les papiers de la demande de visa
  • il est par conséquent plus onéreux
Une autre possibilité pour venir travailler et vivre aux USA sans trop de soucis est d’obtenir une carte verte via la loterie. Les participants peuvent s’y inscrire chaque année début octobre.
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Sortir de votre zone de confort – OUI

Bien que je vous ai dit que la partie la plus compliquée était de trouver un job, le plus difficile pour moi a été de sortir de ma zone de confort.

Comme l’explique mon anecdote ci-dessous, vous allez être brutalement poussé en dehors de votre zone de confort à de très nombreuses reprises. Jusqu’au moment où, comme moi, vous comprendrez l’expression qui dit que “la vie commence où s’arrête la zone de confort” et que vous apprécierez ces moments autant que j’apprécie aller au Département des Bâtiments aujourd’hui.

Anecdote

: Quelques jours après avoir commencer mon nouveau job, mon employeur m’a demandé d’aller au Département des Bâtiments pour poser une question sur un projet… projet que je ne connaissais pas et question que je comprenais pas.

Je suis montée dans la voiture avec la peur au ventre provoquée par mon expérience limitée (voire nulle) à conduire une automatique et dans l’une des plus grandes villes du monde. Je suis arrivée au Département des Bâtiments pour découvrir deux bâtiments identiques de 15 étages chacun sans savoir à quel étage de quel bâtiment je devais aller pour poser la question insensée. Heureusement, le concierge a pu m’aider à trouver l’étage où je devais aller poser ma question. Je me suis ensuite retrouvée devant la personne à l’accueil me demandant à quel service je voulais m’adresser. En lui montrant la question que j’avais écrite mot à mot sur un papier, elle m’a tendu un ticket vers un service et m’a indiqué où il se trouvait, voyant clairement que j’étais perdue.

L’ingénieur a alors appelé mon numéro et m’a demandé d’un ton particulièrement agacé ce qu’il pouvait faire pour m’aider. Impressionnée, j’ai prononcé la question dans mon pire anglais en espérant avoir une réponse claire. Il m’a alors demandé l’adresse du projet que je ne connaissais pas et m’a adressé un regard pour me faire comprendre que je lui faisais perdre son temps ainsi qu’aux autres personnes qui attendaient derrière moi. Voyant ma déception, il m’a tendu une feuille avec un schéma qui devait sans doute répondre à la question et m’a souhaité une bonne fin de journée. De retour au bureau, j’ai donné le schéma à mon employeur en espérant que celui-ci réponde à sa demande et il s’est évidemment avéré que ce n’était pas ce qu’il cherchait.

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